LES FLEURS DE L'AVENT

 LES FLEURS DE L' AVENT

Freddy DERWAHL

Saint-Léger Editions 2024 - 175 p.

Freddy Derwahl est né en Belgique en 1946. Il a fait des études de littérature et de journalisme dont il a fait son métier à Aix-la-Chapelle, Paris, Bruxelles. Il a pris une année sabbatique dans une abbaye américaine, a rencontré le P. Christian de Chergé à Thibirine, effectué une année d'étude de théologie pastorale à Rome, a publié poèmes et récits de voyages notamment au Mont Athos.

Le livre « Les fleurs de l'Avent se situe au cours de l'hiver 2023 où Freddy Derwahl effectue une longue retraite au monastère de Wavreumont dans les Ardennes belges.

Il évoque avec simplicité mais aussi un grand émerveillement ses découvertes en compagnie des moines. Il se sent enveloppé par leur prière, porté par cette communauté bénédictine accueillante composée de treize moines, d'une sœur anglicane et d'un jeune moine orthodoxe, ce qui donne déjà le ton sur leur ouverture .

Il observe, lit, prie, médite et prend le temps d'écrire ce beau reportage où s'intègrent également des souvenirs littéraires, bibliques, des vies de saints, des portraits de personnes rencontrées.

Son récit reflète plutôt bien ces temps forts en milieu monastique que peuvent vivre des laïcs venant passer quelques jours dans un monastère où on arrive parfois avec sa pile de livres,son téléphone ou son courrier en retard, et où finalement on ne touche à rien se laissant soudain porté par le silence , la beauté des lieux, la campagne environnante et la prière des moines ou moniales. « Alors, Dieu seul suffit ! » disait sainte Thérèse d'Avila .

Un livre attachant, enrichissant et qui donne, bien évidemment envie de réserver d'urgence un séjour dans un monastère.

DG

Extraits

- J'ai peu à peu appris qu'écouter le silence est un mystère accessible à tous. Il marque les grandes pauses créatrices de la vie. Elles provoquent une transfiguration de la réalité. A l'instar de celle que le Christ a vécue (Marc 9,2) lorsqu'il s'est retiré sur la montagne avec trois amis et qu'il est entré dans la lumière aveuglante de son Père. (p.74)

- On constate une belle liberté liturgique. Ni avant-garde déloyale, ni obéissance soumise. Loin des guerres de tranchées théologiques et des pamphlets de la Curie, règne un optimisme libéré de l'époque. Un monachisme profondément enraciné, aujourd'hui comme hier, dans une terre profondément chrétienne, et le ciel encore ouvert à des jours nouveaux, bien que passablement ennuagés. Une poésie mystique contre l'avancée de titans dépourvus d'âme. Tout cela à la toute petite échelle d'une humilité sans prétention. (p.34)